À l’arrière du centre Mgr-Poissant
Une équipe d’archéologues a effectué des recherches au cours des deux dernières semaines sur le terrain arrière du centre Mgr-Poissant.
À l’issue de leurs fouilles, les experts ont trouvé à quelques pieds de profondeur dans le sol les fondations d’un ancien bâtiment qui, estiment-ils, pourrait dater du 18e siècle et des allées de circulation d’un terrain qui, dans ce cas, remonteraient au 19e siècle. Ils ont aussi mis la main sur des vestiges comme des morceaux anciens de céramique et une hache de traite d’une autre époque. Rien d’exceptionnel en ce qui concerne ces objets, car ils font partie des artéfacts courants retrouvés par les archéologues.
Les amateurs d’histoire souhaitent de tout cœur que les recherches de ce type aboutissent éventuellement à la découverte des fondations de la palissade qui abritait le fort qui protégeait les colons de la menace amérindienne à l’époque de Pierre Boucher. « Nous n’avons pas encore d’indice en ce sens », confie Francis Lamothe, chargé de projet à la firme Ethnoscop. Celui-ci s’attend à ce que les fondations de l’un des axes de la palissade se trouvent sous le sol entre le trottoir de la rue Marie-Victorin et le parc Joseph-Laramée. Il faudra attendre que des travaux d’excavation soient exécutés dans la rue, par exemple lors de changements de conduits d’aqueduc, pour vérifier cette hypothèse.
Lorsqu’ils examinent les tranchées, les spécialistes notent les données qu’ils observent sur des cahiers pour les archives archéologiques. Ils décrivent avec détails ce qu’ils aperçoivent et conservent ces informations pour de futures recherches. Ils conservent également dans des sacs bruns les pièces d’artéfacts qu’ils trouvent dans le sol. Ces objets seront par la suite nettoyés et analysés.
Cette année, les fouilles archéologiques sur le territoire de Boucherville s’élèvent à 100 000 $. La Ville et le ministère de la Culture partagent la note à parts égales. Ce coût comprend également les travaux qui seront effectués à compter du 18 août au parc de la Broquerie, à l’intersection des rues Marie-Victorin et La Broquerie. L’année dernière, lors des travaux de réfection de la rue La Broquerie, les archéologues avaient trouvé des éléments de l’ère préhistorique, ce qui les incite à poursuivre leurs fouilles à cet endroit. En août prochain, ils comptent faire des sondages manuels, c’est-à-dire une phase exploratoire sur des espaces mesurant 50 cm sur 50.
Le public pourra participer à la journée Archéodimanche le 24 août au parc de la Broquerie. Un archéologue donnera des explications sur les trouvailles qui ont été faites depuis l’an dernier. Par ailleurs, les spécialistes de la firme Ethnoscop ont trouvé des murs arrière de bâtiments après avoir creusé trois tranchées dans les parcs Joseph-Laramée et Léandre-Lacaille, en face du centre Mgr-Poissant. Ils ont aussi mis la main sur quelques tessons et autres objets qui remonteraient au 19e siècle. Ces objets seront exposés plus tard à la Maison Louis-H.-LaFontaine.
