UN RETOUR RATÉ À L’ASSEMBLÉE NATIONALE POUR LA DÉPUTÉE JULIE BOULET…

UN RETOUR RATÉ À L’ASSEMBLÉE NATIONALE POUR LA DÉPUTÉE JULIE BOULET…

Le député de Verchères, leader parlementaire adjoint et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éthique et d’intégrité, monsieur Stéphane Bergeron, a profité de la période de questions à l’Assemblée nationale, le 26 mai dernier, pour demander au premier ministre Couillard de préciser sa pensée et ses intentions à l’égard de la députée de Laviolette, Julie Boulet, suite à sa récente comparution devant la Commission Charbonneau.

«L’ancien directeur de cabinet de la députée de Laviolette a témoigné devant la Commission Charbonneau et a déclaré qu’elle « était vraiment au courant de tout ce qui se passait dans son ministère, dans les moindres chiffres » et qu’elle prenait « toutes les décisions ». La Commission Charbonneau nous a cependant permis de découvrir ce dont la députée de Laviolette n’était pas au courant: elle n’était pas au courant de son quota de 100 000 $ de financement comme ministre; elle ne savait pas qui était présent lors de ses activités de financement; elle ne savait pas combien était amassé avec ses cocktails; elle ne savait pas d’où provenaient les billets de hockey qui lui étaient fournis par Tony Tomassi; elle ne savait pas combien coûtaient ses campagnes électorales et quels étaient les plafonds de dépenses. Le premier ministre a pourtant déclaré qu’au parti libéral, «les gens connaissaient les objectifs de financement». Alors que la députée de Laviolette a rejoint les banquettes libérales, en cette Chambre, le premier ministre confirme-t-il que tout le monde, au sein du Conseil des ministres, connaissait ce minimum de 100 000 $ qu’on leur demandait d’amasser?», a demandé monsieur Bergeron.

C’est le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes qui a répondu à la question. Devant sa réponse lénifiante, le député de Verchères est revenu à la charge: «À l’instar du ministre du Travail, de la députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, du ministre de l’Éducation, de la ministre des Relations internationales, le ministre est en train de nous confirmer que, comme le premier ministre, il était au courant de cet objectif de financement. La députée de Laviolette a affirmé sous serment qu’elle n’était pas, elle, au courant.  Qui dit vrai?»

Cette réponse étant elle aussi demeurée sans réponse, le leader parlementaire adjoint de l’opposition officielle a de nouveau interpellé directement le premier ministre à propos de ses intentions: «Le premier ministre a déclaré que tout le monde, au parti libéral, était au courant des objectifs de financement. Puisque la députée de Laviolette a déclaré sous serment qu’elle n’était pas au courant et puisqu’il l’a contredite publiquement, qu’entend-il faire?»

Manifestement mécontente de ces questions la concernant posées à l’Assemblée nationale, la députée de Laviolette aurait levé un disgracieux «doigt d’honneur» à l’intention de l’opposition officielle…  «C’est très dommage… Un tel comportement ne grandit personne. Ces questions, certes embarrassantes, ne sont pas moins importantes et méritent une réponse. Qui plus est, j’estime les avoir posées de façon respectueuse et conforme aux règles de l’Assemblée nationale. J’espère que le premier ministre Couillard, qui s’était engagé à faire en sorte qu’un nouveau ton soit instauré à l’Assemblée nationale, fera en sorte qu’on n’assiste plus à de tels gestes», de conclure Stéphane Bergeron.

 

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