Varennes accueillera une coentreprise de recherche entre Hydro-Québec et le géant Sony

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Par Daniel Bastin
Varennes accueillera une coentreprise de recherche entre Hydro-Québec et le géant Sony
Hydro-Québec

Système de stockage d’énergie de grande capacité

Bonne nouvelle pour Varennes puisqu’Hydro-Québec et le géant Sony ont annoncé le 17 avril dernier qu’un nouveau siège social verra le jour en territoire varennois. Il s’agit d’une coentreprise de recherche et de développement afin de réaliser un système de stockage d’énergie de grande capacité pour réseaux électriques.

Lors de l’annonce, les deux partenaires ont précisé que leurs études démontrent qu’il y aura une demande de plus en plus forte pour « les systèmes de stockage d’énergie de grande capacité permettant de répondre aux pointes de demande des réseaux électriques, de compenser les fluctuations des sources d’électricité intermittentes comme le solaire et l’éolien, et de stabiliser l’alimentation en cas de panne ou de désastre ».

Les travaux de recherche et développement porteront notamment sur la façon de rendre plus sécuritaire et fiable ce genre de système de stockage d’énergie pour qu’il puisse servir comme source d’alimentation de grande puissance à la fois efficace et stable.

Les deux partenaires combineront pour ce faire leurs atouts respectifs. Hydro-Québec mettra à profit son expertise d’exploitation et de conduite de réseau électrique ainsi que sa technologie de matériaux pour batteries au lithium-ion. Pour sa part, Sony est réputée, entre autres, pour la production de batteries rechargeables, au phosphate de fer lithié à structure olivine, sécuritaires et fiables ainsi que de systèmes modulaires hautement évolutifs.

                  Une société conjointe de classe mondiale

La nouvelle coentreprise verra le jour en juin prochain, si tout se passe comme prévu. Le dirigeant-mandataire sera Élie Saheb, vice-président exécutif – Technologie, Hydro-Québec. On y travaillera aussi à développer une technologie de matériaux de batterie adaptée aux réseaux électriques et explorer leur utilisation dans un large éventail d’applications. À terme, cela permettrait de diminuer la demande en puissance des postes de transformation lors de pointes de consommation et de faciliter l’intégration au réseau de la production d’électricité provenant de sources renouvelables.

« Nous sommes ravis de travailler avec Sony, le pionnier des batteries lithium-ion. En combinant notre expérience dans les réseaux électriques, nos travaux de recherche-développement dans le stockage d’énergie et la force de Sony dans la production des batteries lithium-ion, nous créons une nouvelle société conjointe de classe mondiale, dotée de l’expertise nécessaire pour gérer la recherche-développement sur des batteries pour le stockage des énergies renouvelables – de sources solaire et éolienne – et le réseau intelligent », a mentionné Élie Saheb lors de cette annonce.

« Au-delà des systèmes de stockage d’énergie de Sony pour la maison et le bureau, nous visons à étendre notre marché en utilisant la technologie produite en codéveloppement pour contribuer à instaurer des infrastructures électriques tournées vers les énergies durables », a ajouté pour sa part Yoshito Ezure, vice-président principal, Sony Corporation et vice-président exécutif, Sony Energy Devices Corporation.

                  Renforcer le Novoparc 

La nouvelle a bien sûr réjoui le conseil municipal de Varennes : « Il s’agit d’une autre excellente nouvelle qui réaffirme que le Novoparc constitue un pôle majeur d’innovation dans le secteur des énergies nouvelles et du développement durable. Nous saluons la vision d’avenir des dirigeants d’Hydro-Québec et de Sony qui mettent à profit leurs expertises industrielle et scientifique dans le but d’améliorer la production d’électricité pour l’avenir », a déclaré par voie de communiqué le maire, Martin Damphousse. Il a rappelé du même coup qu’Hydro-Québec est la seule entreprise d’électricité en Amérique du Nord à posséder un centre de recherche d’importance, soit l’IREQ à Varennes.

Cette annonce est une bonne nouvelle en soi, mais aussi pour augmenter les chances d’obtenir le futur Institut du transport électrique (ITÉQ) où seront menées des recherches de haute technologie dans le domaine. Ce centre fait partie intégrante de la stratégie d’électrification des transports du gouvernement du Québec qui s’accompagnerait d’investissements estimés à près de 500 millions de dollars d’ici 2017.

Rappelons dans ce dossier que, outre Varennes, plusieurs villes convoitent cet Institut du transport électrique, soit Longueuil, Blainville, Laval et possiblement Montréal.

 

 

 

 

 

 

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