Laval se lance dans la course du futur Institut du transport électrique du Québec

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Par Daniel Bastin
Laval se lance dans la course du futur Institut du transport électrique du Québec
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Dans la mire de Varennes, Longueuil et Blainville

L’automne dernier, le gouvernement du Québec a dévoilé qu’il projetait d’élaborer une Stratégie d’électrification des transports et d’implanter un Institut du transport électrique (ITÉQ). Cette stratégie s’accompagnerait d’investissements avoisinant le demi-milliard de dollars et près de 220 millions seraient réservés pour bâtir une filière industrielle performante dans ce domaine de pointe par le biais de cet institut.

Quelques jours plus tard, la Ville de Varennes a fait savoir qu’il était logique que l’ITÉQ soit implanté sur son territoire. Le futur centre se trouverait ainsi près de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, établi comme l’un des chefs de file à l’échelle mondiale en recherche sur les modes de production, de transport et de stockage d’électricité, et de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et de CanmetÉNERGIE, entre autres.

En novembre dernier, le maire de Varennes, Martin Damphousse, a d’ailleurs pris part à la mission du gouvernement du Québec à Barcelone, en Espagne, afin de participer au Symposium international sur les véhicules électriques, l’un des plus importants et prestigieux événements du genre au monde.

                  Laval et… Montréal?

Quelques mois après cette annonce du gouvernement, l’agglomération de Longueuil entrait dans la danse pour l’obtention de cet institut, faisant valoir qu’elle accueille déjà les entreprises Varitron, Bathium, TM4 Systèmes électrodynamiques, Adatel, Phostech Lithium, Bombardier Transport et Lito Green Motion, formant ainsi l’une des plus importantes grappes industrielles du transport électrique au Québec.

Dans la foulée, les municipalités de la Conférence régionale des élus (CRÉ) des Laurentides ont adopté des résolutions d’appui pour que ce projet soit plutôt construit à Blainville. À cet endroit se trouve le Centre d’essais pour véhicules automobiles, la seule piste d’essais et d’homologation de véhicules routiers au Canada, à proximité d’un site de plus de deux millions de mètres carrés près de l’autoroute 15 qui pourrait accueillir l’Institut du transport électrique du Québec.

Il y a quelques jours, le maire de Laval, Marc Demers, a écrit à la première ministre, Pauline Marois, lui demandant d’implanter chez lui ce projet de 220 millions de dollars. Il entend d’ailleurs profiter de la présente campagne électorale pour mousser la candidature de sa région dans ce dossier d’importance.

Selon le journal La Presse du 8 mars dernier, la Ville de Montréal pourrait bientôt faire savoir qu’elle s’intéresse aussi au projet du gouvernement du Québec. Il serait question de proposer le Technoparc où serait construit l’Éco-campus Hubert Reeves, consacré aux technologies propres et au développement durable, et où Bombardier a déjà entrepris des recherches dans ce domaine de pointe. L’autre endroit envisagé sur le territoire montréalais serait l’arrondissement de Saint-Laurent.

 

 

 

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