41e édition de la Semaine pour un Québec sans tabac

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Par Daniel Bastin
41e édition de la Semaine pour un Québec sans tabac
Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable dans le monde. (Photo : iStock)

En janvier, beaucoup de gens prennent des résolutions pour améliorer leur santé, dont celle d’arrêter de fumer, et c’est pour cette raison que le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) a procédé il y a quelques jours au lancement de la 41e édition de la Semaine pour un Québec sans tabac, qui se déroulera jusqu’au 27 janvier.
Lors de cet événement, les responsables ont rappelé que le tabagisme tue prématurément 12 897 personnes par année au Québec, ce qui représente en moyenne un décès toutes les 40 minutes. De plus, le médecin en chef des États-Unis (Surgeon General) affirme que, pour chaque décès, 30 personnes vivent avec une maladie attribuable au tabagisme, ce qui affecterait donc quelque 386 000 Québécois. Ces statistiques font de ce fléau la première cause de mortalité évitable dans le monde.
Le Conseil a misé cette année sur un slogan choc, « Le tabac laisse des marques », qui met l’accent sur les dommages souvent irréparables que cette mauvaise habitude peut occasionner. « À l’origine de 16 types de cancers et de 21 maladies chroniques, le tabagisme affecte presque tous les organes du corps humain, a expliqué Marc Drolet, directeur général du CQTS. Parce que cette liste effroyable ne cesse de s’allonger et qu’encore aujourd’hui, 18,4 % des Québécois de 12 ans et plus fument, il est urgent d’agir pour réduire le tabagisme dans notre société! »
Il est à noter qu’un volet important de cette campagne se déroulera aussi dans les médias sociaux. La porte-parole de cet événement est la comédienne Geneviève Brouillette (Ruptures, Rumeurs et Un gars, une fille), qui a fait part de son expérience personnelle. « J’ai pu constater de près les ravages attribuables au tabagisme. J’ai eu une belle-maman qui a souffert d’un cancer de la gorge, en 2001. Juste avant son opération, elle a fondu en larmes. Sa détresse était immense. Elle ne pouvait pas croire qu’elle s’était infligé ça en fumant. Quand j’ai vu ma belle-mère malade comme cela à cause du tabac, je me suis demandé, suis-je prête à mourir par  » amour  » pour une cigarette? À l’époque, je fumais depuis 14 ans. J’ai cessé de le faire du jour au lendemain et je n’y ai jamais retouché. Aujourd’hui, je veux dire aux gens, cessez de fumer avant d’être marqués à vie. »

Se libérer du tabac en utilisant les services J’ARRÊTE
La Semaine incite les fumeurs à se libérer du tabac en utilisant les services J’ARRÊTE qui ont aidé plus de 250 000 personnes à s’affranchir de leur dépendance, depuis maintenant 15 ans. Les fumeurs peuvent maximiser leurs chances de réussir en obtenant gratuitement le soutien offert par la ligne téléphonique 1 866 JARRETE (1 866 527-7383), les centres d’abandon du tabagisme et le site jarrete.qc.ca (iquitnow.qc.ca), basé sur la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), une méthode novatrice pour arrêter de fumer qui a fait ses preuves aux États-Unis. (Mention de source : quebecsanstabac.ca)

Le Défi J’arrête, j’y gagne!
De même, la Semaine pour un Québec sans tabac invite les fumeurs à relever le Défi J’arrête, j’y gagne. En s’inscrivant au Défi, les participants s’engagent à ne pas fumer pendant six semaines, soit du 5 février au 18 mars 2018. Depuis 2000, deux participants sur trois en moyenne ont réussi à ne pas fumer pendant les six semaines, ce qui représente plus de 285 000 personnes. On peut s’inscrire à defitabac.ca jusqu’au 5 février 2018.

Mythes et réalités
Les cigarettes aromatisées contiennent en général moins de substances chimiques que les cigarettes ordinaires. FAUX
Les cigarettes aromatisées sont des cigarettes ordinaires qui contiennent des additifs pour modifier le goût et l’odeur, ce qui masque le goût désagréable de la fumée de tabac. En rendant les cigarettes plus agréables au goût, l’ajout d’additifs sucrés ou fruités rend entre autres, par le fait même, les premières expériences avec le tabagisme plus plaisantes, ce qui encourage et facilite la consommation, surtout chez les jeunes.
Certains composés masquent les malaises ressentis par les fumeurs comme l’irritation des voies respiratoires et les autres signes précurseurs de maladies pulmonaires. Entre autres, le menthol, qui agit comme un analgésique et réduit l’irritation que le fumeur ressentirait autrement.
À noter que la nouvelle loi québécoise sur le tabac interdit de vendre des produits du tabac comportant une saveur ou un arôme autres que ceux du tabac depuis le 26 août 2016.
Cesser de fumer peut faire engraisser VRAI
C’est à peu près le seul désavantage de la route vers une vie sans tabac. Oui, l’abandon du tabagisme peut faire prendre quelques kilos. Pourquoi? D’une part, parce que votre corps se retrouve sans son « stimulant » (la nicotine) et brûle moins de calories. D’autre part parce que vos papilles gustatives et votre odorat, complètement endormis par la nicotine et les substances toxiques des cigarettes, reviennent à la vie. Les aliments ont donc plus de goût et manger devient plus agréable. Sans compter que plusieurs ex-fumeurs auront systématiquement le réflexe de remplacer la cigarette par de la nourriture.
Pas de panique! Il est possible de prévenir le gain de poids en adoptant de bonnes habitudes, idéalement avant même d’écraser: bouger plus, manger mieux, écouter sa faim et boire beaucoup d’eau. Pour plus d’information, consultez la section Habitudes gagnantes.
Si je fume depuis plus de 10 ans et que j’arrête maintenant, je n’ai aucune chance d’en tirer des bienfaits pour ma santé FAUX
Tous les fumeurs, qu’ils soient en bonne santé ou qu’ils souffrent déjà de maladies liées au tabagisme, peuvent profiter des avantages santé liés à la cessation tabagique. Les personnes âgées qui fument depuis de nombreuses années ont bien des choses à gagner en cessant.
La cigarette électronique peut être une option pour nous aider à arrêter de fumer VRAI
La cigarette électronique semble être une aide à la cessation qui convient à certains types de fumeurs. Par contre, avec les recherches qui doivent encore être menées ainsi que l’absence de normes et de contrôle des nombreux produits sur le marché, il est recommandé de faire preuve de prudence et de discuter avec votre médecin ou votre pharmacien avant d’en commencer l’utilisation. (Mention de source : Défi tabac)

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