Inquiétudes pour la survie des installations d’ArcelorMittal dans la région
Près de 300 travailleurs d’ArcelorMittal ainsi que des sympathisants ont manifesté, le mercredi 14 décembre dernier, devant les portes du géant de l’acier à Contrecoeur afin d’exiger que la multinationale remplisse sa promesse d’investir dans le laminoir à poutrelles et la production du fil machine.
Les travailleurs se disent inquiets qu’il n’y ait aucun projet de développement sur le site des installations de Contrecoeur, malgré les promesses qui avaient été faites en ce sens.
Rappelons qu’en 2008, lors de la fermeture des deux laminoirs, la compagnie avait fait part d’un projet de 380 millions de dollars à Contrecoeur, projet qui devait créer quelque 200 emplois, mais cet investissement a été mis sur la glace depuis ce temps.
Selon le président du syndicat des travailleurs, Claude Langlois, l’entreprise doit investir dans un contexte de concurrence mondiale. «Il faut que la compagnie lâche les freins et investisse. Elle vient d’augmenter sa production de fer extraite du Nord du Québec de dix millions de tonnes par année, c’est la moindre des choses qu’elle en transforme une part significative ici. Il y a des limites à presser le citron! Les Métallos de Contrecoeur ne seront pas les dindons de la farce du Plan Nord. Le fer doit être transformé ici!», a-t-il martelé.
Il craint qu’à long terme, si rien n’est fait, le complexe de Contrecoeur ne disparaisse. Il a rappelé que Sidbec-Dosco comptait plus de 1 650 employés en 1982. À l’acquisition de l’usine par Mittal au coût de 365 millions de dollars, en 1994, le nombre de travailleurs est passé à 1 200. La fermeture des laminoirs en 2008 a fait perdre 500 emplois d’un coup. Avec les réductions de production des dernières années, surtout à la coulée des brames, il ne reste plus que 500 travailleurs à Contrecoeur.
La direction de la multinationale invoque pour sa part les faiblesses du marché mondial de l’acier.
Le député de Verchères, Stéphane Bergeron ainsi que des représentants de la députée Sana Hassainia étaient sur place pour donner leur appui aux travailleurs dans cette cause.
Par cette manifestation, une nouvelle campagne est donc lancée afin de consolider les emplois et faire cesser les suppressions de postes, campagne qui devrait se poursuivre en 2012.
