135 000 emplois à pourvoir d’ici 2019 en Montérégie

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Par Daniel Bastin
135 000 emplois à pourvoir d’ici 2019 en Montérégie
Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) prévoit que les ventes augmenteront de 3 % cette année dans la province. En 2016, elles ont bondi de 4,3 %, en comparaison avec 2015, ce qui représente 4,6 milliards de dollars, soit bien au-delà des attentes. (Photo : iStock)

Selon les données d’Emploi-Québec, près de 135 000 emplois seront à pourvoir en Montérégie d’ici 2019 et la MRC de Marguerite-D’Youville possède en main les atouts pour être l’une des régions les plus dynamiques au point de vue économique.
2016 a été relativement bonne pour la Montérégie alors que près de 4 200 emplois ont été créés durant cette période et les perspectives économiques s’avèrent favorables pour l’année en cours.
Rappelons que la Montérégie se situe au deuxième rang au Québec en ce qui a trait au nombre de personnes au travail, tout juste après Montréal. La région se caractérise par la diversité de son activité économique et sa situation géographique avantageuse, entre Montréal et la frontière américaine, en fait une porte d’entrée naturelle pour le commerce extérieur. Elle occupe d’ailleurs le premier rang pour l’emploi dans le secteur manufacturier. La région offre donc de belles perspectives pour les chercheurs d’emploi, sans compter qu’il y aura beaucoup de postes à pourvoir pour pallier les départs à la retraite.
Les récentes perspectives économiques du Mouvement Desjardins indiquent pour leur part que l’accroissement démographique en Montérégie enregistrera une hausse relativement soutenue d’environ 4,7 % jusqu’en 2021, soit au-dessus de la moyenne provinciale, alors que celle-ci devrait atteindre 3,8 %. Cette forte progression attendue sur le plan régional sera attribuable à l’apport de la migration et de l’accroissement naturel de sa population, c’est-à-dire les naissances moins les décès.
L’étude du Mouvement Desjardins indique que la Montérégie affichera une bonne santé économique en 2017. Les développements attendus liés aux domaines des transports terrestre, ferroviaire et maritime demeureront au premier plan au cours des prochaines années. Ils permettront à la région de renforcer son positionnement dans ce secteur d’activité. De plus, les exportateurs montérégiens devraient relativement bien tirer leur épingle du jeu au chapitre des exportations, dans un contexte de faiblesse du huard par rapport au dollar américain.
Notre région en position avantageuse
La MRC de Marguerite-D’Youville sera bien positionnée pour contribuer à ce dynamisme économique, notamment avec l’instauration d’un pôle logistique à Contrecœur, ainsi que, dans la foulée, la création de la zone industrialo-portuaire Contrecœur-Varennes. Parmi les autres projets d’envergure, il y a aussi l’agrandissement des installations du Port de Montréal à Contrecœur, un projet de 650 millions de dollars, dont la mise en activité du terminal est prévue aux alentours de 2021.
Il faut également souligner la construction d’un centre de traitement des matières organiques à Varennes par la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SEMECS), un investissement de 57,8 millions de dollars. L’usine traitera annuellement plus de 35 000 tonnes de matières résiduelles organiques qui seront transformées en biométhane et en digestat, ce dernier pouvant être utilisé comme compost.
Aux alentours de la MRC de Marguerite-D’Youville, plusieurs projets pourraient avoir des répercussions directes et indirectes dans la région, dont le contrat en aviation de 11 millions d’Héroux-Devtek de Longueuil; l’investissement de 40 millions permettant l’augmentation de la production des produits boulangers et la création de 300 emplois à l’usine Bridor à Boucherville; la construction d’un hôtel de 35 millions du Groupe Germain au Quartier DIX30; et l’aménagement d’un nouveau siège social de Lumenpulse à Longueuil, générant du coup la création de 300 emplois.
La MRC est surtout une région axée sur les services et, à ce chapitre, il est d’autant plus intéressant de noter que le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) prévoit que les ventes augmenteront de 3 % cette année dans la province. L’organisme a précisé que les ventes au détail en 2016 au Québec ont bondi de 4,3 %, en comparaison avec 2015, ce qui représente 4,6 milliards de dollars, soit bien au-delà de leurs attentes.
À titre d’exemple, les détaillants de matériaux de construction et de jardinage ont connu une croissance de 11,7 % en 2016, les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles de 9,2 %, les pharmacies et des magasins connexes de 7,5 % et les commerces de marchandises diverses de 6,1 %.

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