1 000 sentinelles pour prévenir le suicide en Montérégie

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Par Daniel Bastin
1 000 sentinelles pour prévenir le suicide en Montérégie

Réduire la détresse, prévenir le désespoir et le suicide

Régional

Le réseau des Sentinelles en Montérégie existe depuis maintenant cinq ans et cet anniversaire a été souligné récemment par la Table montérégienne de l’entraide en milieu de travail par le dévoilement d’une affiche régionale qui reconnait leur implication et qui constitue une façon de leur dire « Merci d’être là! ».

Le suicide est une problématique qui doit être prise au sérieux puisque, en Montérégie seulement, on estime que 140 000 personnes sont touchées annuellement par cette problématique, que ce soit par des décès, des tentatives ou des idées suicidaires.

Certaines statistiques précisent l’ampleur de ce problème puisque le suicide tue deux fois plus que les accidents de la route et il est la cause de décès la plus importante chez les hommes âgés de moins de 40 ans et chez les jeunes de 15 à 19 ans.

Pour aider à lutter contre ce fléau, la Montérégie peut compter sur la présence de 1 000 sentinelles dans les milieux de travail et auprès des diverses communautés. Ces gens ne sont pas des professionnels, il s’agit de citoyens qui s’impliquent de façon bénévole et informelle dans leur communauté ou dans leur milieu de travail, comme l’explique Dominique Gagnon, de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie.

« Les sentinelles participent grandement à réduire la détresse, à prévenir le désespoir et le suicide. Elles peuvent dépister (repérer), guider et orienter la personne aux prises avec la problématique du suicide ainsi que son entourage. On peut comparer le rôle des sentinelles à celui des personnes qui prodiguent les premiers soins : elles assurent un soutien en attendant que des spécialistes prennent la relève. »

« Chacun de nous peut aider un membre de son entourage avec les moyens dont il dispose. Il faut cesser de penser que de parler du suicide donne l’idée de passer à l’acte », précise M. Gagnon.

 « Le processus suicidaire est réversible. Il nous revient d’offrir des ressources d’aide et il n’est pas nécessaire d’être un professionnel pour aider une personne suicidaire », de conclure M. Gagnon en rappelant que ces gens donnent souvent des signes de détresse que l’on peut reconnaître afin de leur tendre la main.

 

Devenir Sentinelle pour prévenir le suicide

La mise en place d’un réseau de Sentinelles en prévention du suicide contribue à renforcer les liens entre les membres d’une communauté et augmente la probabilité que les personnes suicidaires soient repérées, dirigées vers les ressources appropriées et aidées au moment opportun.

Les objectifs

• Augmenter le nombre de citoyens capables de reconnaître une personne suicidaire et de la diriger vers les ressources d’aide appropriées;

• Faire connaître les ressources d’aide du milieu;

• Contribuer aux efforts de prévention du suicide du milieu;

• Permettre à un ensemble de personnes de s’engager dans un mouvement de solidarité.

Quel est le rôle d’une sentinelle?

Une sentinelle agit comme un relais entre la personne suicidaire et les ressources d’aide. C’est un citoyen adulte qui s’implique de façon bénévole et informelle dans son milieu. Le rôle des sentinelles peut être comparé à celui des personnes formées en premiers soins : assurer un soutien en attendant que les professionnels prennent la relève.

Comment devenir une Sentinelle?

En Montérégie, l’implantation de réseaux de sentinelles s’appuie sur un remarquable travail de collaboration entre les CSSS et des organismes communautaires tels que les centres de prévention du suicide, les centres de crises et Carrefour le Moutier. Vous pouvez décider d’implanter un réseau de sentinelles dans votre milieu ou tout simplement vous engager à titre de Sentinelle bénévole. Si vous souhaitez vous impliquer, communiquez avec le responsable de votre Centre de santé et de services sociaux.

Pour information

Agent responsable à la Direction de santé publique : Pierre Paquin, 450 928-6777, poste 3117, p.paquin@rrsss16.gouv.qc.ca

(Source : Santé Montérégie)

 

 

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